Mikeno - Formalités

Hisser le pavillon Q en arrivant dans un port étranger

Les pavillons N et C (placés respectivement de haut en bas signifient « Détresse ») et le pavillon (Q) sont obligatoires à bord mais aussi le pavillon national et les pavillons de courtoisie.

Le pavillon N
Le pavillon C
Le pavillon national

Le pavillon national

Le pavillon national, c'est le plus grand en taille des pavillons du bord, il doit cependant être proportionnel à la taille du navire. Le maximum est d'1/10 de la taille du bateau, à la condition expresse que le pavillon ne touche jamais l'eau, ni le pont. Pour un bateau de 12 m, le pavillon fera au maximum 1,2 m de long et 80 cm de haut puisque les pavillons sont au format 2/3.

Pour un gréement sloop : il se place sur un mâtereau droit (également appelé digon) à la poupe et à tribord du bateau. Le mâtereau peut être incliné vers l'arrière pour mieux présenter le pavillon avec peu ou pas de vent.

Au mouillage ou au port, il doit être en place entre 08h et 20h, mais pas pendant la nuit donc en zone équatoriale entre 06h et 18h.

En mer, dans les eaux territoriales (notion très variable suivant les pays) à la requête ou en vue de bateaux officiels. (Marine Nationale, Douanes, Gendarmerie ...). Si le pavillon national n'est pas à poste, aucun autre pavillon ne peut être à poste.

Le pavillon de courtoisie

Le pavillon de courtoisie, c'est celui du pays visité, il s'envoie à bloc à tribord, sous le premier étage de barre de flèche du mât le plus en avant seul sur une drisse . Il est obligatoire de le faire dès l'arrivée dans les eaux territoriales du pays en question.

Au mouillage et au port, les pavillons de courtoisie se rentrent au même moment que le pavillon national (pas de pavillons la nuit).

Certains pavillons de courtoisie (îles du Pacifique) étant parfois difficile à trouver ou alors à un prix exagéré (Tahiti), il vaut mieux se les procurer en Europe avant le grand départ.

Les autres pavillons

Le pavillon « Q » (tout jaune) s'envoie à bloc à bâbord, sous le premier étage de barres de flèche du mât le plus en avant. Ce pavillon du « Code International des Signaux » indique que vous demandez la « libre pratique », c'est-à-dire le droit de pénétrer et d'accoster dans les eaux du pays en question (immigration – douanes – police – santé – capitainerie).

Il est obligatoire de l'arborer dès l'arrivée dans les eaux territoriales de certains pays non européens. En général tous, même si des deux côtés de l'Atlantique, cela se pratique de moins en moins.

Une fois les formalités effectuées, le pavillon « Q » peut être rentré. Et céder sa place à d'éventuels autres pavillons.

Les formalités spécifiques à chaque pays

Pensez à se procurer le pavillon de courtoisie et le guide nautique avant de se diriger vers le prochain pays.

Prévoir des photocopies du passeport et des documents bateau, presque toutes les autorités en demandent où les font mais pas gratuitement !

Quelques conseils

Pour chaque pays, il faut faire les formalités à l’entrée et à la sortie du territoire et ces formalités se font uniquement dans les « ports d’entrée » et « ports de sortie », ce qui signifie qu'il est malheureusement interdit de s’arrêter en route dans un belle petite crique avant le port d’entrée.

Avant de se diriger vers un nouveau pays, il est toujours important de connaître les spécificités de ce pays comme par exemple la nécessité d'obtention d'un visa, le site Noonsite.com (en anglais) est une source d'informations détaillées pour les voyageurs en voilier.

Les notifications d’arrivée se font normalement et obligatoirement par VHF mais dans certains pays (Fiji, Nouvelle-Zélande, Australie), il faut même prévenir longtemps à l’avance (plusieurs semaines), chose que l’on peut faire le plus souvent par email.

En dehors de l’Europe, tous les bateaux doivent être munis d’un document officiel reconnu internationalement, la « clearance », il faut aussi absolument demander ce document aux autorités quand on quitte l’UE. Donc avant de faire la traversée Canaries-Cap Vert, ne pas oublier de réclamer ce document aux autorités espagnoles et ensuite faire la même chose avant de quitter chaque pays visité.

Le « rol » ou « zarpe » en Amérique du sud, document spécifique au Brésil, en Uruguay, Argentine et au Chili doit être tamponné à chaque port. Au Cap Vert, on n'entre ou on ne sort que par les ports de Palmeira sur Ilha do Sal, soit Porto da Praia sur l'île de Santiago, soit enfin Mindelo sur Sao Vicente. En Polynésie Française, Papeete est le seul vrai port d’entrée et de sortie mais il est possible de faire une entrée temporaire et simplifiée dans n’importe quelle autre île où se trouve une gendarmerie et de même pour la sortie mais les formalités en bonne et due forme seront effectuées à Tahiti.

En général, toute personne ou objet ne pourra embarquer ou débarquer d’une embarcation étrangère qu’après que cette embarcation aura été libérée grâce à la visite des autorités de la santé des ports, de la police fédérale et de la douane.

L'attestation d’assurance du bateau est nécessaire dans certains pays (comme le Chili) encore mieux si on peut l’avoir en anglais et en espagnol, prévoir des photocopies.

En cas de problèmes (vol, agression ...), il est préférable de ne pas aller à la police (parfois corrompue) surtout si on ne maitrise pas suffisamment la langue, dans ce cas il vaut mieux contacter les autorités de votre pays, il est donc toujours bon d'avoir les coordonnées de l'ambassade ou du consulat qui représente votre pays sur place.

Ne manquez pas de lire la page « Ne nous formalisons pas » de Nicolas sur Fleur de sel.

Communication VHF dans le monde

L'anglais peut être utilisé partout dans le monde mais il semble parfois préférable d'utiliser l'espagnol en Amérique du Sud, les communications VHF utilisent souvent les expressions suivantes  :

« QSL » (prononcé « quou-esse-élé ») signifie « compris », aussi bien comme interrogation que comme affirmation,
« QAP » (prononcé « quou-a-pé ») semble vouloir dire « je suis à l’écoute »,
« AS » (prononcé « alfa-sierra ») semble vouloir signifier « veuillez patienter quelques instants » et enfin
« QTH » (prononcé « quou-té-hatché ») signifie la position actuelle du navire.

Voir aussi la page « Communication ».

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