Mikeno - Survie dynamique

Équipement supplémentaire pour la sécurité

Voici une liste d'éléments qui ne sont pas obligatoires mais qui sont, je pense, nécessaires à bord de tout voilier :

Homme à la mer, perche IOR !
  • La perche IOR est le meilleur moyen de repérage d'un homme à la mer, surtout de nuit.
  • Le rayon laser étanche est très utile comme équipement personnel pour un homme à la mer. Il a une portée théorique de 20 milles de nuit et 3 milles de jour. En vente chez APINEX.
  • La balise de détresse Sarsat (Search and Rescue Satellite) avec GPS intégré est l'équipement de base pour le large. Elle doit être codée chez le constructeur ou le revendeur.
    À noter que le nouveau système de localisation par satellite « Galileo » inclut aussi la réception des signaux de détresse émis de divers endroits, notamment en mer.
  • Un combiné harnais-gilet à gonflage automatique (1 par personne), le seul inconvénient est qu'il peut se gonfler lorsqu'on reçoit un paquet de mer.
  • Les lignes de vie, sans quoi le harnais ne servirait pas à grand chose ! Utiliser de préférence des sangles en polyester qui ont l'avantage de ne pas rouler sous les pieds.
  • Une couverture anti-feu dans la cuisine. Le feu est l'un des plus grands dangers à bord, il faut pouvoir l'éteindre très rapidement.
  • Pour réagir rapidement en cas de petite entrée d'eau, on peut adapter une alarme domestique de détection d'eau.
  • Pour les navigateurs solitaires, il est prudent de laisser trainer un bout assez long (30 ou 40m ou plus), pour pouvoir s'accrocher (est-ce réaliste ?) ou plutôt pour désactiver le pilote automatique ou le régulateur d’allure et obliger le bateau à tourner en rond, le bout pouvant être assez fin mais suffisamment long ; à voir si c'est réalisable.
  • Un kit de colmatage qui fonctionne évidemment sous l'eau. Toutefois, si la pression d'eau est trop forte, ce moyen risque d'être insuffisant. On peut aussi essayer d'obturer une voie d'eau avec le tourmentin plaqué et ficelé contre la coque pour réduire le problème ou avoir des bâches étanches bien solides et de différentes tailles, toutes munies d'oeillets un peu partout pour multiplier les points de tire...
  • Une corne de brume Airzound Ecoblast : c'est le même modèle écolo ! Elle se recharge d'air avec une pompe à vélo (une petite est d'ailleurs livrée), 115 DB. 25 coups d'1 seconde. En vente chez LECYCLO.com.
  • Le large ruban adhésif DUCK tape gris métallique qui colle sur tout, même humide. Il permet de multiples usages de fixation ou réparations de fortune.
Je suis en détresse !

La survie dynamique

Comme écrit Jean-Baptiste du voilier Banik, « la principale sauvegarde d'un navire restera toujours l'excellente préparation du bateau mené par un équipage bien rodé... ». Comme JB et bien d'autres le soulignent, les survies vendues dans le commerce (et que la réglementation nous impose), sont insuffisantes pour la survie en mer.

Extrait pris de la page Matériel de sécurité de l'excellent site C A R A M E L« La logique veut que le matériel de sécurité soit essentiellement destiné à éviter des situations de détresse (collisions diverses, échouage, ..) et si cela arrive, à sauvegarder le bateau à flot. L'embarquement dans le radeau de survie est la solution ultime à laquelle nous ne devrions recourir qu'après avoir épuisé toutes les possibilités de maintien du bateau à flot ».

Faisons comme eux et préparons notre survie dynamique dont voici la liste :

  • 1 dessalinisateur manuel,
  • 2 à 3 gourdes 0,5 l (stockage eau dessalée),
  • 2 à 3 fourchettes et cuillères,
  • 1 gobelet plastique gradué (Cdiscount),
  • 1 couteau-scie à bout arrondi (pointe meulée),
  • 1 couteau à découper 15 cm (bien aiguisé),
  • 1 paire de ciseaux inox crantés (Cuisine Addict),
  • Des sachets plastiques « Ziplock »,
  • Quelques sacs poubelle (100 L),
  • 1 ouvre-boîte,
  • 1 cerf-volant de détresse,
  • 1 pavillon N et C (Je suis en détresse) à accrocher au fil de cerf-volant,
  • 1 lampe LED étanche sans piles,
  • 12 fusées à main ou parachute (Plastimo),
  • 1 jumelles compactes 10 x 25 ou celle de bord,
  • 1 GPS portable étanche comme le GPSMAP® 78,
  • 1 VHF portable étanche (Icom M-35, Raymarine 101E, Cobra HH 475, AdvanSea SX-300 ...),
  • Plusieurs piles en réserve et/ou chargeur solaire pour les diverses instruments,
  • 1 corne de brume à gaz,
  • 1 ou 2 lampes frontales à LED étanches,
  • 1 ou 2 casquette soleil,
  • 1 bidon compressible pour 10 l d'eau,
  • 2 bic et/ou feutres,
  • 1 carnet à spirale (pour le livre de bord),
  • 20 m de bout en nylon,
  • Des sangles à boucle,
  • 20 m de « Duck » tape,
  • 1 planchette de bois,
  • 1 patch de réparation vinyl,
  • 1 ou 2 paires de lunettes solaires,
  • Crème solaire IP 30 (spray 200 ml waterproof) ou écran total,
  • 1 ou 2 couvertures de survie en aluminium,
  • 2 éponges compressée,
  • 1 ou 2 briquets et des allumettes étanches,
  • 40 m de fil tambour blanc,
  • une petite boite de couture,
  • 1 outil genre Leatherman Tool,
  • 60 cm de fil de cuivre rigide,
  • Un « Clamseal™ » pour réparation boudin crevé,
  • De l'argent (100 $, 100 €) en petites coupures pour des premières dépenses après récupération,
  • Du petit matériel de pêche pour petits et gros poissons avec fil, hameçons et plombs en réserve,
  • Une canne à pêche téléscopique compacte,
  • Une trousse de pharmacie assez complète (voir la page Santé & pharmacie),

Tout ces éléments doivent être rangés dans des sacs étanches (Plastimo, Orange Marine, Nauti Sport ...) en prenant bien soin de noter où se trouve quoi.

Il est très important de revoir et controller à intervalles régulier (tous les 2 ou 3 mois) tout ce matériel, surtout pour les éléments périssables (nourriture, médicaments) et usables comme les batteries.

Plan d'urgence

Balise de détresse

Si la situation l'impose, au moment de quitter le bateau, il faudra aussi rassembler en dernière minute les éléments suivants dans un ou plusieurs sacs étanches :

  • La balise de détresse 406 MHz avec GPS,
  • La VHF portable,
  • Le téléphone Iridium,
  • Toutes les piles,
  • La perche IOR et la bouée couronne,
  • Les combinaisons de plongée ou la combinaison de survie Cotten,
  • Des vêtements,
  • Un fusil sous-marin avec masque, palmes et tuba,
  • De l'eau et autres boissons,
  • De la nourriture (pain, fruits, légumes, contenu du frigo, conserves, biscuits, fruits secs ...),
  • Le coffret fusées du bord,
  • La pharmacie du bord,
  • Les papiers du bateau,
  • Le livre de bord,
  • Les passeports, cartes de crédit, argent,
  • Les jumelles,
  • Appareil photo, iPhone, iPad, USB disks et tout ce qui est coûteux mais qui ne prends pas trop de place,
  • Des serviettes de bain,
  • Des cartes marine,
  • livres et mots croisés ...,
Barils étanches pour le matériel craignant l'eau et l'humidité

... et finalement, il faudra sortir les sacs étanches de survie avec tout ce matériel, penser aussi à préparer des jericans d'eau remplis au 3/4 (afin qu'ils puissent flotter) et d'attacher le tout à l'aide de mousquetons au radeau de survie et à l'annexe.

Pour éviter d'avoir à subir en plus des ennuis administratifs à l'étranger dans une langue peu ou pas maîtrisée, il est recommandé de scanner tous les documents importants (documents bateau, papiers d'identité, visas, permis de conduire, licence de navigation, CRR, carnet de vaccinations, certificats d'assurance, cartes de crédit ...) et de les stocker dans le « cloud », donc accessible partout par l'intermédiaire d'une connexion internet.

© Philippe Lagarrigue, 2022 - Avertissement, Contact.