Les nœuds marins ont la particularité de bien tenir et de se dénouer facilement. Il en existe des dizaines mais voici les indispensables, les plus utiles et les plus utilisés. Certains nœuds d’escalade sont aussi utilisés en bateau, ils doivent bien sûr être résistants mais aussi pouvoir se dénouer facilement.
C’est le nœud à tout faire, simple à réaliser et il peut même être noué et dénoué avec un cordage sous tension, c'est le premier nœud à connaître !
Il est utilisé pour terminer un cordage (écoute, drisse, bosse de ris…) pour que le cordage reste bloqué dans une pièce d'accastillage.
Ce nœud, qui forme un œil (une boucle), est sans doute le nœud le plus utilisé. Il sert à tout ou presque.
Utilisé principalement pour accrocher les pare-battages sur une filière ou un balcon mais aussi pour attacher une amarre à une bitte d’amarrage.
Il sert presque exclusivement à fixer les amarres sur des taquets ou doubles bittes d’amarrage, il peut lui aussi être noué et dénoué avec un cordage sous tension.
Il sert à relier ensemble deux cordages de sections différentes. Le cordage de plus forte section (en rouge sur la photo) doit former la boucle simple (appelée ganse) dans laquelle le cordage plus fin s'insère avant de l'entourer. Le sens des boucles est important, en effet, les deux extrémités doivent se retrouver du même côté, sinon le nœud peut glisser.
C’est un nœud auto-serrant nécessitant une cordelette autobloquante encore appelée « ficellou ». En escalade, ce nœud permet d’assurer sa descente en rappel auto-assuré, sur un voilier, il peut être employé pour s’assurer sur une drisse lorsqu’on grimpe au mât ou pour accrocher un bout à un autre.
Dans le même genre, pour reprendre du mou sur une amarre ou une écoute tendue au point qu'on n'arrive pas à la larguer, il suffit de fixer une ligne plus fine, elle même reprise sur un winch ou un palan.
Ce nœud est très utile pour le navigateur solitaire, il permet d'amarrer provisoirement un bateau, car il peut être libéré facilement. Il suffit de tirer sur le brin libre pour le dénouer, même si le nœud est encore sous tension.
Ce nœud permet de relier 2 cordages, voir la vidéo.
Afin d’apprendre à réaliser tous ces nœuds, vous pouvez utiliser « Knots 3D » (sous Android et IOS) qui ne coûte que 2 Euros ou visiter l'excellente page Matelotage de Xavier Mannino.
Que ce soit pour une drisse, une écoute, une amarre ou une ligne de mouillage, le choix de la fibre est primordial, elle déterminera en grande partie les performances du cordage, mais aussi sa durabilité et sa fiabilité.
C’est la fibre la plus utilisée dans la fabrication de cordages marins, principalement utilisé pour amarres, câblots et aussières. Son élasticité lui confère une excellente capacité d’absorption des chocs et de résistance aux surcharges occasionnelles. Le Polyamide offre une excellente résistance aux frottements ainsi qu’une résistance modérée aux UV mais il ne flotte pas.
Le principal intérêt d’utiliser des fibres polypropylène en milieu marin est sa flottabilité. Il est utilisé en bout de remorquage mais aussi pour amarrer le bateau à des rochers ou des arbres.
Il est le plus souvent utilisé pour la confection de drisses et d’écoutes. Son extrême légèreté, son faible coefficient d’allongement, sa grande résistance à la rupture en font la fibre idéale pour la confection de cordages hautes-performances. La fibre Dyneema est très appréciée pour les raisons suivantes :
Comme pour le Dyneema, c’est une fibre utilisée pour la confection de drisses ou le gainage haute performance mais ses hautes performances sont limitées dans le temps car il présente de fortes intolérances aux UV, à l’humidité, aux flexions et contre-flexions répétées.
C’est une fibre naturelle, aujourd’hui principalement utilisée à titre décoratif, il présente néanmoins une bonne capacité à résister au milieu marin mais il ne flotte pas.
L’entretien d’un cordage commence dès l’instant où la longueur souhaitée est coupée. Faire donc attention à ce que les extrémités soient bien tranchées net, puis chauffées afin de souder les fibres entre elles, le mieux étant de faire des surliures pour les cordages gainés et des épissures pour les cordages à torons. Comme tout produit de consommation, un cordage s’use au fil du temps, entretenir ses cordages nécessite d’appliquer quelques recommandations pouvant facilement augmenter leur durée de vie. Les principaux ennemis sont :
Tout aussi important est de bien ranger les bouts afin de pouvoir les utiliser facilement et rapidement sans devoir à chaque fois perdre un temps fou à les dénouer, on appele ça « lover un bout » et selon le bout, il existe différentes manières de le faire :
La résistance d'un cordage, notamment d'une amarre, diminue de 35 à 50% au niveau d'un nœud contre 15 à 20% au niveau d'une épissure.
Voir aussi Les cordages d’un voilier sur l'excellent site de Mers et bateaux.
Les cordages non utilisés doivent être stockés dans des endroits secs, aérés et sans lumière, ils doivent aussi être entreposés en glène (en cercle, en huit ou en spirale) afin de ne pas se déformer et de pouvoir garder leur résistance.
Ah oui, ne pas oublier que sur un voilier il n’y a ni ficelles ni cordes (utilisées autrefois pour pendre les mutins, aussi la corde de la cloche de quart), il n’y a que des cordages et des bouts (prononcer boute) mais il y a un terme précis pour chaque bout ou cordage :
Mais aussi tout ce qui est câblage en acier comme les bastaques, haubans, étais, filières, pataras …
Relatif aux nœuds et cordages, il y a les manilles textiles (ou erses à bouton) qui remplacent de plus en plus les manilles traditionelles en métal et qui sont assez faciles à réaliser en utilisant des cordages dyneema à tresse creuse.
Avant de se lancer dans la fabrication d'une manille textile, il faut absolument maîtriser le nœud de sifflet de bosco, aussi appelé nœud de diamant ou nœud de dragonne, voici un excellent tutoriel permettant d'apprendre facilement à réaliser ce nœud : 2 strand diamant - lanyard knot. Après ça, il suffit de suivre les tutoriels pour la réalisation de manilles textiles comme celui-ci : Textile shackle.
L’équilibrage et le serrage du nœud de sifflet de Bosco sont essentiels pour garantir la solidité de la manille textile.
Pratiquement partout où on utilise des manilles traditionelles ou des mousquetons :
Il ne faut pas les utiliser pour n'importe quoi, la liaison ancre/chaine doit pouvoir résister au ragage et une manille galva est encore la plus indiquée pour cet usage mais rien n'empêche de mettre une manille textile en doublon pour le cas ou la manille métallique casserait.