En mer, il faut espérer le meilleur et prévoir le pire !
Réfléchir calmement un soir d'hiver devant un feu de bûches est beaucoup plus efficace que de prendre des décisions dans l'urgence de situations critiques. Émotivité, état de stress, cela vous dit quelque chose ? Êtes-vous certain de bien réagir ?
Réfléchir à l'avance aux situations de crise permet de mieux évaluer la situation, de définir les premiers gestes à effectuer et de structurer les actions dans un ordre déterminé afin d'augmenter les chances de sortir avec succès de ces situations. C'est pour ça qu'il faut créer des « check lists » pour toutes les situations critiques qui peuvent se présenter à bord de notre bateau. Voir aussi la page Gros temps.
Toutes ces « check lists » dépendent du bateau et de son équipement, C A R A M E L en propose quelques exemples. Malumeau propose toute une page dédiée à la sécurité et aux procédures de sécurité.
Homme à la mer : lancer la bouée couronne et la perche IOR où se trouve l’homme dans l’eau, en même temps alerter le reste de l’équipage, utiliser la fonction MOB (Man over Board) du GPS ou d’autres équipements, si l’homme est toujours visible, ne pas le perdre de vue et aller le récupérer, sinon envoyer un message de détresse « homme à la mer » en utilisant la VHF ASN.
Barre à roue ne répond plus : utiliser la barre franche de secours.
Barre franche ne répond plus : cela signifie probablement la perte du safran.
Perte du safran : un aviron en bois sur dame de nage permet de diriger un voilier jusqu’à 7-8 mètres de longueur mais il est plus efficace d’utiliser une ancre flottante comme dans le schéma ci-dessous :
Moteur ne voulant pas démarrer lorsqu'on se trouve déjà très près de la côte : surtout ne pas chercher à démarrer le moteur (il ne démarrera probablement pas) ni vouloir trouver la cause du problème, soit on peut dérouler le foc pour s’éloigner de la côte à la voile soit on mouille l’ancre au plus vite.
Feu à bord : dans le coin cuisine, on peut utiliser la couverture anti-feu pour l’étouffer, pour d’autres feux, utiliser les extincteurs, si la cause est électrique, couper au plus vite le courant aux coupes-batterie.
Voie d'eau : mettre la pompe électrique en marche, si la voie d'eau est importante, démarrer le moteur, essayer de localiser la source, si c'est un passe coque, utiliser quand c'est possible une pinoche, sinon, il faut essayer de boucher ou au moins de diminuer l'entrée d'eau.
Rupture d'un hauban : si le mât est encore debout, virer de bord de manière à ce que le hauban cassé se trouve sous le vent et essayer de réparer au plus vite.
Enrouleur de foc bloqué : ...
Bateau pris dans un filet de pêche entre la quille et le safran : ...
Dérapage de l'ancre au mouillage : ...
Ancre coincée dans les rochers : ...
Annonce d'une tempète : ...
Rupture du mât dû à un chavirage : ...
Abordage (collision) : ...
Blessure : ...
Panne de courant complète : ...
Évacuation du navire principalement pour cause d'incendie ou de voie d'eau importante : ...
Approche de pirates : ...
...
Ce ne sont que quelques exemples qui peuvent être gérés de manières différentes selon les bateaux et la situation. Des tas d'autres problèmes graves peuvent surgir, c'est pour ça qu'il faut y réfléchir à l'avance et s'y préparer au mieux, mais il est tout aussi important de bien se préparer pour éviter ce genre de situations !