Mikeno - Communication

La communication est l'ensemble des interactions avec autrui pour échanger des informations. Il s'agit donc de l'ensemble des moyens techniques permettant ces échanges.

Qu'avons nous à notre disposition à bord d'un voilier ?

  • La VHF (ASN avec GPS et AIS intégrés) avec une bonne antenne placée le plus haut possible,
  • Les systèmes AIS (Automatic identification system) pour voir et être vu,
  • Les feux de position pour être vu la nuit,
  • La BLU pour communiquer par ondes courtes et recevoir des infos météo,
  • Le réflecteur d'échos radar placé à hauteur des barres de flèches, il y a les passifs ou les actifs, qui permet aux grands navires de voir les petites embarcations sur leurs écrans radar,
  • Le radar, absolument nécessaire pour la navigation en solitaire car lorsque le skipper dort, l'alarme du radar doit le réveiller lorsque des obstacles (côte, navire, iceberg ...) sont détectés afin de pouvoir réagir à temps.
  • Les signalisations extérieures comme les pavillons, voir Les pavillons de bateaux de l'excellent site Plaisance écologique,
  • La corne de brume pour signaler sa présence en cas de forte brume,
  • La téléphonie mobile (GSM) et/ou satellite,
  • L'internet, qui permet s'il est présent, d'utiliser l'ordinateur, la tablette ou le smartphone pour d'autres moyens de communication (email, réseaux sociaux ...) mais aussi pour obtenir la météo,
  • Les signaux lumineux (les feux et fusées de détresse, projecteur, flashlight, lampes de poche, lampe frontale, laser ...),
  • Le Balisage et les signaux maritimes, voir le Signalisation maritime du SHOM,
  • Le miroir de signalisation,
  • La Boule de mouillage à hisser à l’avant lorsque le bateau est au mouillage,
  • Le Cône noir (pointe vers le bas), marque réglementaire pour voilier en route au moteur à hisser sur la proue du voilier,
  • Le sifflet,

La VHF

L’usage de la radio VHF qu’elle soit fixe ou portable (ICOM, Navicom, Standard Horizon ...) est axée principalement sur la communication avec les capitaineries des ports, les autres bateaux, mais surtout elle est présente à bord pour des raisons de sécurité.

L’arrivée des VHF ASN (Appel Sélectif Numérique) ou Digital Selective Call a énormément simplifié les appels de détresse. Un récepteur AIS peut être intégré à la VHF pour avoir une vue d’ensemble du trafic sur le réseau et repérer les bateaux croisant sa zone de circulation. Les radios ASN doivent être programmées avec le numéro MMSI du bateau (Marine Mobile Service Identity): pour l’obtenir il faut s’adresser à l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences Radio).

Dans les eaux internationales, à l'étranger donc, il est nécessaire d'être titulaire du CRR Maritime (Certificat Restreint de Radiotéléphonie) pour l'utilisation d'une VHF (quel que soit le modèle). Quelle que soit la date d'obtention du CRR celui-ci est valable même s'il s'agit d'une VHF ASN. En effet, cette fonction de sécurité n'est apparue au programme du CRR qu'à partir du 1er octobre 2004. Voir aussi « Communication VHF ».

Un projet européen (SPYGLASS) est sur le point de valider un prototype de technologie de "Radar bistatique passif" (PBR) basé sur les transmissions Galileo. Une fois finalisé, ce nouveau système pourrait aider les autorités compétentes à assurer une meilleure surveillance maritime, en détectant et localisant les navires, y compris ceux qui ne sont pas répertoriés.

Penser à afficher un panneau près de la VHF décrivant les procédures d'appel de détresse, d'urgence et de sécurité.

Il pourra se révéler très utile de posséder à bord du navire une antenne de secours.

Tout navigateur en difficulté doit pouvoir communiquer rapidement par VHF le quartier et l'immatriculation de son navire (ex : AJ B52181), ces informations doivent être visibles à proximité du poste de pilotage ou à l’intérieur du cockpit. La règlementation impose une hauteur des caractères de 1 cm et une épaisseur du trait de 0,1 cm.

L'AIS

L’AIS (Automatic Identification System) est l’arme anticollision de base. Son principe : diffuser automatiquement l’identité, la route et la vitesse des navires à tous via les ondes VHF pour limiter les frayeurs en mer.

Il est obligatoire sur les bateaux professionnels de plus de 20 mètres. Les informations disponibles sont la distance et le relèvement, le nom, la longueur, le cap et la vitesse du bateau émetteur. D’autres informations sont souvent disponibles telles que le tirant d’eau, la vitesse de rotation, l’état du bateau (en route, en pêche, au mouillage) le type de bateau... Ces informations sont précieuses si vous naviguez dans des zones de trafic important.

Les navires ne dépendant pas de la convention Solas – pêcheurs, petites vedettes commerciales et plaisanciers – n’ont pas l’obligation de s’équiper. Ils peuvent cependant acquérir un système allégé : la Class B. Moins puissante (2 W contre 12,5 W), émettant de façon plus espacée (toutes les 30 s jusqu’à 14 nœuds, 15 s jusqu’à 23 nœuds et 5 s au-delà contre respectivement 10, 6 et 2 secondes en class A) et limitant à l’essentiel les données transmises : nom du navire, numéro MMSI, vitesse et route fond, coordonnées GPS.

VHF ASN avec AIS

La BLU

BLU signifie « Bande Latérale Unique », en anglais SSB « Single Side Band ». C’est un mode de transmission radio au même titre que la FM (modulation de fréquence). Pour les marins, lorsque l’on parle d’appareil BLU, on parle de récepteurs ou émetteurs fonctionnant en HF (Hautes Fréquences) sur les ondes décamètriques entre 4 et 24 Mhz (Pour la BLU marine). À quoi sert la BLU à bord ?

L'utilisation d'un emetteur/récepteur BLU nécessite la possession d'un certificat d’opérateur.

Émetteur récepteur ondes courtes
  • En cas de problème grave, La BLU permet d’envoyer un message de détresse sur 2182 kHz, la fréquence de détresse internationale.
  • La capacité de pouvoir dialoguer à intervalles réguliers avec d’autres bateaux et des stations à terre est appréciée en grand voyage.
  • La BLU permet d’obtenir des informations météo sous forme de bulletins ou sous forme de cartes météo.
  • En couplant votre transceiver avec un modem Pactor et un ordinateur, vous pourrez envoyer et recevoir des emails, recevoir des fichiers Grib et des cartes météo. SailMail est un service (payant) qui permet de rester connecté par l'intermédiaire des ondes courtes afin de pouvoir envoyer et recevoir des emails.

... et plein d'autres informations sur Plaisance pratique.

Le radar

Le radar est un appareil de télédétection par émission d'ondes électromagnétiques avec des caractéristiques propres à l'usage en mer, ses plus gros inconvénients étant sa consommation et la dangerosité des émissions électromagnétiques.

Lowrance a introduit un nouveau système révolutionnaire sur le marché de la navigation de plaisance. Utilisant la technologie à semi-conducteurs, ces solutions de radar innovantes fournissent une meilleure détection et séparation de cible, une facilité d'opération et un nouveau niveau de sécurité de navigation à une large gamme de bateaux. Ces nouveaux systèmes fournissant des images claires, ayant des émissions extrêmement basses, une mise en service immédiate InstantOn™ et une faible consommation. Ils peuvent être installés rapidement n'importe où sans danger.

Le radar est indispensable pour le navigateur solitaire qui peut sonner l'alarme en cas d'obstacle pour une distance pré-réglée, car même si on arrive à dormir par tranches de 30 min. à 2 heures, cela suffit pour rencontrer et percuter un obstacle !

Le radar trés utile pour les navigateurs solitaires

La téléphonie et la messagerie par satellite

Comme très bien décrit dans l'article Le téléphone mobile du nomade nautique de Nicolas, l'utilisation de nos téléphones portables pour les appels, les SMS et l'accès Internet est possible et relativement bon marché en utilisant des services spécifiques comme Telestial lorsqu'on se trouve dans des pays étrangers et pas trop loin de la côte.

Le téléphone par satellite Iridium offre une couverture mondiale. Pour se connecter à un ordinateur, on doit utiliser un kit data avec ce téléphone. La vitesse de cette connexion data permettant un accès à internet relativement lent, de moins de 10 Kbps. Ce sera suffisant pour envoyer ou recevoir quelques courriels et obtenir des fichiers Grib pour la météo. Suivant la taille du fichier, cela pourra prendre rapidement 5 minutes à le télécharger et coûtera environ 5 € par fichier, la facturation étant établie à la minute de connexion data mais l'envoi et la réception de SMS sont gratuits ! L’achat d’un téléphone Iridium, coûtant avec la carte et le kit environ 1500 €, est plus accessible que les autres solutions. Source : OVNIClub.

Sur Mikeno VI, étant donné que les forfaits Iridium restent encore assez onéreux, je compte utiliser le système InReach de Garmin qui permet de bénéficier de la messagerie texte (SMS) bidirectionnelle illimitée dans le monde entier pour un prix assez raisonnable, environ 350€ (pour l’InReach mini) et un forfait mensuel acceptable de 59,99€ avec un contrat annuel, ça reste cher mais c'est aussi un plus pour la sécurité grâce au système GEOS.

Comme l'envoi et la réception sont illimités, j'ai programmé un smartphone avec connexion Internet qui reste à terre et qui peut recevoir des requêtes météo par SMS, obtenir la météo par Internet, extraire et comprimer ces données pour ensuite les renvoyer via SMS au demandeur en un ou plusieurs messages selon la quantité d'informations demandées, voir la description sur Météo via SMS.

L'accès Internet à bord

Que ce soit pour connaître les prévisions météo, échanger du courrier électronique, envoyer des photos aux proches, mettre à jour un blog de voyage, gérer ses comptes bancaires et ses activités à terre, consulter divers sites internet pour réaliser des dépannages ou une maintenance préventive sur le bateau, acheter en ligne des pièces détachées ou encore rechercher des informations concernant la santé de l’équipage, un accès Internet à bord est bien pratique et chaque jour de plus en plus utile. Tout ça est possible quand on se trouve proche des côtes, au mouillage ou dans une marina, où les accès à Internet sont plus aisés, au grand large seules la BLU et les communications par satellites fonctionnent. Source : OVNIClub.

Bientôt peut-être une réalité, l'internet gratuit pour tout le monde dans le monde entier ? Voir l'article de CNN : Google, Facebook, SpaceX, OneWeb plan to beam Internet everywhere.

Cela semble déjà une réalité avec l'OUTERNET que je viens de découvrir mais pour fonctionner, une antenne doit être positionée assez précisément, ce qui est impossible sur un voilier qui bouge constamment.

© Philippe Lagarrigue, 2022 - Avertissement, Contact.