Mikeno - Voile et écologie

Mis à part les matériaux utilisés pour la coque (sauf le bois et l'acier), le gréement, le moteur et tout l’équipement nécessaire à une navigation hauturière en toute sécurité, le voilier reste quand même l’un des moyens de transport les plus écologiques et permet donc de faire du tourisme durable en respectant la nature et l'environnement.

Avec les moulins à vent et à eau, le voilier est l’une des plus anciennes inventions de l'homme qui tire l'énergie pour son fonctionnement d'une ressource inépuisable, renouvelable: le vent et les courants ou, indirectement, le soleil.

Le développement durable est étroitement lié au respect de la nature. Or, on sait que le tourisme de plaisance dépend du milieu qui l’accueille : la mer. Autrement dit, respecter et maintenir bien vivant ce milieu, c’est maintenir son activité. Si les acteurs de la voile traditionnelle n’ont pas ce souci de préservation, c’est l’existence même de leur activité qui sera remise en cause d’ici quelques années.

Voici quelques règles de comportement pour préserver la qualité des milieux aquatiques

• Ne jamais rejeter dans l'eau de sacs et emballages en plastique, d'huile ou de mazout, de produits chimiques (détergents, lessives, eau de javel, peintures, solvants, etc.) et de médicaments (Voir aussi la page Déchets),
• Ne jamais rejeter d'eaux usées (toilettes, éviers), de nourriture, de pelures de fruits ou de légumes ni de déchets solides ménagers dans les rivières, les lacs, les ports ou les baies fermées et à moins de trois milles nautiques des côtes,
• Éviter d'utiliser les produits de nettoyage (vaisselle, sol, WC ...) courants vendus dans le commerce qui ne sont pas d’origine naturelle ou biodégradables,
• Toujours bien nettoyer son ancre après chaque mouillage pour éviter la prolifération d'espèces exotiques,
• Bien entretenir son moteur pour éviter les fuites d'huile et de carburant pendant son fonctionnement,
• Utiliser le moins possible les moteurs (Diesel, hors-bord),
• Ne pas utiliser de peintures anti-salissures (anti-foulings) à base de tributylétain (TBT). Il existe maintenant des anti-foulings d’action mécanique, fonctionnant sur le même principe que le silicone ou le téflon, sans biocides ni solvants, ils créent une pellicule qui s’auto-nettoie dès que le navire prend de la vitesse, et sur laquelle les organismes peinent à se fixer,
• Ne pas s'ancrer sur des coraux ou des sites à posidonies,
• Éviter, près des rivages, de trop s'approcher des sites de nidification des oiseaux aquatiques,
• Éviter d’acheter du ravitaillement pré-emballé ou au moins se débarrasser des emballages avant de prendre le large afin d’accumuler le moins possible de déchets.
• Utiliser de préférences des piles rechargeables plutôt que des piles jetables.

Le moteur Diesel est bruyant, il fait vibrer tout le bateau, produit des gazs d’échappement nocifs et puants ainsi que du CO2. Il permet d’avoir une grande autonomie si on a suffisamment de carburant mais nécessite de l’entretien (vidange, graissage, remplacement des filtres...).

C’est tout le contraire pour le moteur électrique qui est silencieux, ne vibre pas et ne pollue pas mais l’autonomie est plutôt restreinte et dépend des batteries installées qu’il faut recharger. Il ne nécessite pratiquement aucun entretien.

La motorisation hybride combine les avantages des deux systèmes et en réduit les inconvénients. Un tel système, s’il est bien pensé et bien conçu, permet même de réaliser des économies de carburant non négligeables, donc moins d’émission de CO2 ainsi qu’une plus grande longévité du moteur Diesel qui n’est mis en route que pour de longues utilisations, les courtes manœuvres étant réalisées avec le moteur électrique.

Autre avantage, le moteur Diesel peut être aussi utilisé comme générateur seul qui peut fournir 3kW afin de recharger les batteries très rapidement quand les autres sources sont inopérantes comme par exemple au mouillage la nuit sans vent (donc sans l'énergie produite par l'hydro générateur, les panneaux photovoltaïques et l'éolienne).

Le système « elsail Hybrid » peut être monté sur presque tous les voiliers équipés d’un moteur Diesel avec arbre de transmission.

« Last but not least », le fait d'avoir 2 systèmes de propulsion n'est pas non plus négligeable pour la sécurité.

On peut facilement remplacer les produits vendus dans le commerce par un nettoyant bio multifonction créé à partir de savon de Marseille liquide (le vrai, 100% végétal) et d'argile blanche, le savon agissant comme dégraissant et l'argile comme abrasif fin. Ce mélange pourra être utilisé pour le nettoyage courant ainsi que pour la vaisselle.

Un des gros inconvénients des produits vendus dans le commerce est l'emballage. Il est donc préférable de stocker la préparation décrite précédemment dans un grand récipient (quelques litres) qui servira à remplir un plus petit récipient pour l'usage quotidien.

Pour la toilette, préférer le savon de Marseille solide aux savons/shampoings liquides qui prennent plus de place et qui sont vendus dans des emballages polluants. Je n'ai pas encore trouvé d'alternative pour dentifrice et déo mais ça existe, il suffit seulement de chercher et d'essayer.

Un bon dosage des produits entraîne des économies et limite aussi l’impact sur l’environnement.

Voir aussi la page Nettoyage bio et le site TechnoBio.

Dans notre monde moderne, que ferions nous sans électricité ? Non seulement nos voiliers naviguent grâce au vent mais ils produisent aussi de l'électricité en utilisant le soleil, le vent et la vitesse du bateau, voir la page Énergie.

Mais même en utilisant des sources d'énergies propres, le meilleur moyen d'économiser cette énergie est d'utiliser des appareils consommant le moins d'énergie possible, ce qui est surtout valable pour les gros consommateurs comme les systèmes frigorifiques mais aussi pour l'éclairage.

La consommation électrique d’un réfrigérateur et celle d’un conservateur sont influencées par les critères suivants :

• l’isolation des compartiments (panneaux sous vide),
• le volume des compartiments (ne pas voir trop grand !),
• la conception des compartiments (les mieux étant ceux à tiroirs),
• la température souhaitée,
• le nombre d’ouvertures quotidiennes de ces compartiments,
• la température de l’air en cas de condenseurs à air,
• la température de la mer, en cas de condenseurs refroidis à l’eau (genre skincooling, voir BD50F refroidi eau de mer sur le site Réfrigération marine) et
• très important, l’état de l’évaporateur qui ne doit pas être couvert de givre.

Des feux de route à ceux de mouillage, en passant par l'éclairage de bôme ou tout l'éclairage intérieur, toutes les ampoules de votre bateau peuvent être remplacées à vie (durée entre 30 à 50.000 heures selon les modèles), par des ampoules à LED. Voir L'éclairage à bord sur le site Plaisance écologique.

Comme son nom l'indique, Plaisance écologique offre une mine d'informations concernant l'écologie en plaisance.