À bord de tout navire, il y a toujours un « capitaine » ou « skipper » ou « Pacha » ou « DICTATEUR » ou encore « chef de bord ». C’est le « Maître à bord » ! Il est responsable de la conduite et de l'entretien du navire, de la route à suivre, du suivi de la météo, de la bonne coordination de l'équipage, de la tenue du journal de bord, du respect et de l’application des règlements et de la sécurité des personnes embarquées. C’est lui qui commande et donc qui impose les règles à bord, surtout celles concernant la sécurité, suivies par le comportement à bord. Le chef de bord est la seule personne à assurer que le voilier et l'équipage sont aptes à naviguer dans les conditions météorologiques et dans la zone de navigation prévue.
Quand vous arrivez à bord pour la première fois, le Cap’tain vous explique où se trouve quoi, spécialement tout se qui touche à la sécurité mais aussi concernant la gestion de l’eau, du moteur, de l’électricité, la pharmacie, les extincteurs, comment utiliser la cuisinière, les toilettes, la VHF, les procédures d’urgences etc ...
Vous ne pourrez être accepté à naviguer à bord qu'après avoir pris connaissance de tout ceci et après avoir rempli, daté et signé le Contrat d'équipier.
La cambuse : qui est un des postes les plus importants à bord est sous la responsabilité du Cap’tain. L’approvisionnement prendra en compte les goûts ou plus exactement les rejets mais aussi les allergies éventuelles de chacun. Il calcule les besoins en fonction de la croisière prévue et tient à jour les stocks. Une bonne habitude consiste à établir les menus à l’avance, sachant qu’ils peuvent être modifiés en fonction de la pêche. Il peut déléguer cette tâche, mais il en reste le garant.
Gestion de la caisse de bord : le montant journalier approximatif est défini à l’avance entre tous. Le Cap’tain doit préciser de prime abord quels seront les frais couverts par la caisse : nourriture, boissons, carburant, frais de marina, etc ... Une solution simple et pratique, chacun dépose la même somme au départ dans la cagnotte qui sera complétée de la même manière en cas de besoin.
Distribution des rôles : en fonction des compétences et des capacités ou des demandes, de chacun, en expliquant bien ce qui est important, la façon de faire et les limites à ne pas dépasser, le cas échéant.
Le tableau des quarts : utilisé surtout lors de longues navigations, il n’est pas inutile de le mettre en action sur des trajets d’une journée, ne serait-ce que pour assurer une veille visuelle et responsabiliser ainsi les équipiers, qui n’auront pas l’impression de n’être que « du lest ». Les quarts de nuits seront organisés de façon que les équipiers « tournent » sur une durée de 24 heures pour ne pas se retrouver à veiller toujours dans la même tranche horaire.
Décisions : le chef de bord explique ses choix concernant la route, les étapes, la voilure ... Il fait participer au maximum tout l’équipage aux différentes options, chacun pouvant avoir son mot à dire et ainsi se sentir vraiment intégré à l’équipe et impliqué dans le déroulement de la croisière.
Le Cap’tain va toujours essayer de donner ses instructions en restant calme et respectueux mais en cas de nécessité ou de danger imminent, il peut et doit parfois lever le ton !
Les autres personnes à bord sont soit des passagers (en général des copains ou amis invités à bord), soit des équipiers qui souhaitent naviguer et participer à la vie à bord. Toutes ces personnes à bord le sont de leur plein gré et sont tenues de respecter les consignes et règles de sécurité en vigueur.
Sur un petit bateau comme Mikeno, il est important de vivre et d’agir en bonne intelligence, c’est à dire en respectant les autres et en partageant toutes les tâches nécessaires à la vie à bord (manœuvres du bateau, tâches ménagères, entretien et nettoyage) sans rechigner.
Les tensions, mésententes, conflits et/ou malentendus sont toujours possibles et parfois inévitables dans un endroit restreint comme un bateau mais si c’est le cas, le meilleur moyen est d’en discuter calmement en présence de tout l’équipage.
Tout membre de l’équipage ne respectant pas les consignes et règles à bord surtout celles concernant la sécurité sera prié de quitter le bord à la prochaine escale. Même chose pour Les « fouteurs de m... » ou « semeurs de zizanie » comme « Tullius Détritus » dans « La zizanie » d’« Astérix ».
Seuls, la discipline, la diplomatie et le respect de l’autre permettront à tout l'équipage de passer un séjour agréable à bord du bateau !
C’est le Cap’tain qui commande : pas de contestation possible pendant les manœuvres, sauf bien sûr si la sécurité des biens et/ou des personnes est en jeu.
Prendre des initiatives n’est pas interdit, et pour l’équipier, c’est même valorisant de pouvoir devancer un ordre du Cap’tain.Anticiper les manœuvres : un simple exemple, retirer ses pieds posés sur l’écoute qui va être larguée, ou encore positionner les pare-battages avant l’accostage du quai, etc ...
Travail d’équipe : pas facile au début entre personnes n’ayant pas l’habitude de naviguer, qui plus est ensemble, il doit devenir un réflexe. Exemple, on ne laisse pas un équipier border le foc alors que c’est plus facile à deux surtout quand ça souffle.
Contestation constructive et dans une ambiance sereine : généralement productrice de la cohésion de l’équipage et du plaisir de la navigation.
Cigarettes, cigares, pipe : interdit à l’intérieur du bateau mais permis dehors (le Cap'tain fume !), du côté sous le vent en faisant attention à ne pas incommoder les autres et à ne rien bruler.
La liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui !
Sur un bateau, il est des impératifs non négociables, comme la vulgarité, la mauvaise humeur ou encore l’absence d’hygiène de base. C’est le respect de l’autre qui s’impose : la crasse, ça se voit (ce n’est pas très ragoutant) et surtout, ça se sent et là, malheur à l’équipier nauséeux ou sensible des narines. Sauf météo exécrable ou pénurie totale d’eau claire, un passage journalier dans le cabinet de toilette est un minimum plus que souhaitable.
Eviter aussi les « pets sur commande » et les « rots sonores et appuyés », c’est rarement apprécié et totalement exclu à bord.
Lavage du linge de corps : ne pas attendre pour laver son « petit linge » ou alors l’enfermer dans un sac étanche en attendant la prochaine laverie du prochain port. Le principal étant de naviguer dans de bonnes conditions pour apprécier toute la richesse de ce mode de vie, sachant que plaisance rime avec plaisir.
Cuisine : soit il y a un(e) ou plusieurs volontaires pour la faire et dans ce cas il(s) ou elle(s) feront moins de quarts que les autres, soit chacun s’en occupera à tour de rôle.
Une fois le repas pris, les corvées nécessaires (lavage, essuyage, nettoyage de la table / du sol et rangement) seront exécutées chacun son tour ou tous ensemble, la vaisselle se fait au fur et à mesure (pas de stockage dans l’évier).Respect de la nature, ne rien jeter à l'eau sauf tout ce qui est bio-dégradable ou en verre mais seulement au large, jamais au mouillage !
Respecter le bateau et son matériel, tout coûte souvent beaucoup d’argent.
A bord, on partage et on fait preuve de savoir-vivre : on ne se jette pas sur la nourriture, on ne mange pas comme un sagouin, on ne boit pas au goulot (sauf à sa propre gourde ou bouteille). On partage également les corvées et les plaisirs (certains aiment bien servir l’apéritif, mais n’aiment pas faire la vaisselle).
Salle de bain, lavabo et WC (homme ou femme, grosse ou petite commission : on s’assoit !) : en général, l’état de propreté du bateau est irréprochable sauf dans des cas rares ou on vient d'essuyer du mauvais temps, donc chacun doit laisser cet endroit aussi propre qu’il l’a trouvé en entrant. Il ne suffit pas de nettoyer la cuvette des WC après utilisation, encore faut-il nettoyer la balayette et la ranger après l’avoir égouttée, cela semble être du bon sens, mais c’est rarement appliqué.
Veiller à économiser l’eau pour la toilette : n’utiliser que le stricte nécessaire, on n’est pas à la maison. On peut prendre une douche à l’eau de mer et se rincer à l’eau douce, et si l’on dispose d’un pulvérisateur/vaporisateur de jardin sous pression, un litre d’eau suffira, c’est étonnant d’efficacité. Même chose pour la vaisselle et le lavage du linge.
Questions à se poser pour une bonne entente à bord :
Une fois au port lorsque la manœuvre d’arrimage est terminée, on ne se précipite pas à terre sauf, cas d’extrême urgence annoncé à l’avance. On quitte le bord, sur avis favorable du Cap’tain, après avoir rangé et nettoyé le bateau : cordage lovés, voiles pliées, affaires personnelles dans les sacs ou équipés, cuisine impeccable, carré et cabines ordonnés, cirés alignés sur le pont pour séchage, le cas échéant.
La chose la plus importante à amener est une attitude positive, de la bonne humeur, un désir d'apprendre (si vous êtes novice), de découvrir et un certain sens de l'aventure.
Chaque équipier devrait aussi avoir suivi un cours de secourisme.
Pour toutes les croisières il faudra apporter un ou plusieurs sacs de voyage souples, pas de valise, ni de sac à roulettes, ni de sac à armatures, un petit sac à dos sera utile pour les randonnées à terre.
Vêtements de gros temps (ciré) : veste et pantalons, les vestes avec harnais intégrés sont pratiques.
Sous-vêtements polaires, évitez le coton qui conserve l'humidité.
Deux bonnets/passe-montagnes de préférence.
Plusieurs paires de gants/mitaines avec sur gants caoutchouc ou goretex.
Pastilles contre le mal de mer ou patch autocollant, ou bracelet acupuncture - À essayer avant l'embarquement afin de connaître les effets secondaires. Pensez aux suppositoires si vous êtes vraiment sensible au mal de mer.
Lunettes solaires, polarisantes ou de montagne.
Appareil photo, smartphone ... On peut charger de petits appareils électroniques à bord mais pas toujours ! Pensez à prendre votre chargeur (prise USB ou allume-cigare à bord).
Kit médical et d'hygiène personnelle : tout traitement personnel, avec un antibiotique large spectre, la médication de confort et d'hygiène personnelle, avec crème solaire et protection des lèvres, 2 serviettes de toilettes et gants, petit réveil électronique, montre étanche, brosse à dents etc...
Petit sac-à-dos de randonnée.
Bottes de mer caoutchouc avec semelle antidérapante, choisir une à deux pointures de plus pour les régions froides.
Chaussures de pont ou pantoufles (semelles caoutchouc) pour l'intérieur et le bord uniquement.
Maillot de bain.
Sac de couchage, drap de lit, pour le bord. Les couettes et les draps (simple et double avec Housses) sont disponibles à bord, si vous les utilisez, il vous sera demandé la participation financière au nettoyage à la fin de votre séjour à bord.
Veste et pantalons coupe-vent, évitez les blue-jeans, qui sèchent difficilement.
Veste et pantalon de quart (avec polaire).
Pour ceux désirant plonger, combinaison, palmes, masque et tuba.
Lampe frontale à LED avec batteries de rechange.
Un sac toile pour votre linge sale.
Sac ziplock ou autre sac étanche pour garder vos affaires au sec.
Vos friandises personnelles ou préférées.
Casquette ou chapeau avec cordon.
De quoi écrire ou prendre des notes.
Des vêtements chauds, légers et pratiques mais ne vous surchargez pas !
Des chaussettes chaudes.
Un pull chaud et une à deux polaires confortable(s).
Pantalons de pont confortables et souples : préférez donc les joggings, legging, ... aux jeans pour être à l'aise !
Tee-shirts en quantité.
Prévoyez des tenues complètes chaudes pour le soir à terre (des pieds à la tête, blouson compris).
Toute arme, un canif ou couteau de marin n'étant pas considéré comme une arme.
Drogues. (de quelque nature, le haschich est considéré comme une drogue).
Tout ce qui est illicite en Europe (contrefaçons, biens culturels, produits dangereux, ivoire ...)
Tout objet encombrant comme Planches à voile ou de surf. Vous pouvez emmener votre guitare mais attention car il peut y avoir de la casse à bord par gros temps !
Chaussures à semelle dures (les crampons sont réservés aux escalades !)
Tout objet de valeur genre rivière de diamants, Rolex ...
Celui qui utilise la cuisinière doit toujours rester à proximité.
Pas de pipi par dessus bord !
Pas de musique (dans les oreilles) pendant le quart afin de rester concentré sur le bateau et ce qu’il y a autour.
Interdiction d’aller sur le pont tout seul quand on est de quart.
Être honnête avec soit-même et les autres, on sait ou on ne sait pas, il peut être dangereux de faire confiance à quelqu’un qui dit savoir mais qui ne sait pas !
Tout abus d’alcool est proscrit à bord ! Un équipier copieusement imbibé devient un danger pour tous.
Ne pas hésiter à réveiller le chef de bord à la moindre crainte ou incertitude concernant la navigation.
Éviter de prendre trop d’affaires, la place à bord est réduite !
Penser qu’il peut y avoir de l’humidité.
Marquez vos affaires : votre ciré, vos bottes, votre lampe et votre serviette de toilette ressemblent étrangement à ceux des autres, surtout la nuit.
Les bouchons d’oreilles vous assureront des nuits sereines.
Les petites serviettes prennent peu de place et sèchent plus vite que les épaisses serviettes éponges, trop volumineuses et qui resteront humides toute la semaine.
Dans les zones froides, équipez vos bottes de semelles intérieures en laine épaisse. C’est chaud et lavable !
Equipez toujours vos lunettes d’un cordon. Et si vous devez porter des lunettes adaptées à votre vue, ajoutez une vieille paire au cas où, le tout dans un étui rigide.
Un bon mètre de cordage léger, toujours à portée de main, rend bien des services : attacher ses tongs autour de la taille pour débarquer à la nage, ou assurer les vêtements mis à sécher par grand vent (passer le cordage dans les manches du tee-shirt, les jambes du pantalon ou les ganses de la serviette avant de faire un nœud de marin).
Cet adage est assimilé à un impératif de sécurité.
Bien arrimer les objets lourds et contondants : un coup de roulis peut provoquer l’envol d’un objet qui, à son tour peut provoquer une blessure.
C’est impressionnant le nombre d’objet qui se déplacent seuls sur un gros coup de roulis, et je ne parle pas de « kick down » quand la tête de mât va tutoyer la surface des flots donc très important de ne rien laisser trainer.
L’un des plus grands dangers à bord d’un bateau qui navigue est de tomber à l’eau donc quoi que vous fassiez, le premier conseil est :
Le deuxième conseil est de toujours penser à s’attacher à une ligne de vie à l’aide de la longe du harnais que vous devez porter quand vous sortez de la cabine. La seule exception à cette règle est qu’il y ait au moins une autre personne dehors qui vous voit et que le vent et la mer sont calmes mais dans le doute, attachez-vous. Porter en permanence son gilet de sauvetage n’est absolument pas ringard, bien au contraire !
Troisième conseil : Lorsqu’un équipier part sur la plage avant pour effectuer une manœuvre, il doit être surveillé par un autre équipier situé dans le cockpit.
Pour les débutants, il existe de nombreux pièges sur un voilier :